Un cercle de réflexion pour relancer l industrie

Des fédérations professionnelles de l’industrie ont lancé la Fabrique de l’Industrie, un centre de réflexion et de débats sur un secteur qui “traverse actuellement une période difficile” mais qui se veut “le moteur de l’ensemble de l’économie”. “Il n’y a pas de pays prospère sans industrie prospère”, selon le président exécutif d’EADS Louis Gallois, qui préside ce centre. “La crise de 2008 a montré les limites d’une économie fondée exclusivement sur les services” et “les pays qui ont laissé leur industrie s’affaiblir ont perdu des emplois”, a-t-il observé, affirmant qu’“un emploi créé dans l’industrie, c’est au moins deux emplois créés dans les services”.
Ce nouveau centre de réflexion a été mis en place à l’initiative de deux fédérations professionnelles, l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie) et le GFI (Groupe des fédérations industrielles), et du Cercle de l’Industrie qui réunit des présidents de grandes entreprises. “Nous considérons que l’industrie en France, c’est possible”, a encore dit Louis Gallois, qui juge cependant que la situation de l’industrie française “peut être un sujet de préoccupation” et a appelé à “engager la nécessaire réindustrialisation”.
En suscitant des discussions et en réalisant des études, l’association veut éclairer le débat public et “permettre de dépasser des visions simplistes” sur ce “sujet d’importance vitale pour notre économie”. Un objectif sera de réfléchir aux “moyens de permettre à l’industrie française de retrouver sa vitalité” et “d’attirer les meilleurs talents”. Parmi les premières pistes de réflexion, Louis Gallois a cité l’éducation, les filières industrielles, les délocalisations, la compétitivité et les charges sociales. Enfin, “on va essayer quand même de faire en sorte que l’industrie française fasse partie du débat de l’élection présidentielle”, a-t-il dit.
La Fabrique de l’Industrie sera animée par un “conseil d’orientation”, réunissant des chefs d’entreprises, des responsables d’organisations syndicales et patronales, des experts.
L’industrie représente 15 % de l’économie française, et 80% du commerce extérieur, selon Pierre Gattaz, président du GFI.

source : L'antenne

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